Oui, c'est vrai. Quand tu avais surpris une conversation de ton père tu n'avais pas vraiment prêté attention à ce qu'il disait. Il faut dire que ton père était le genre d'homme qui passaient ses journées un téléphone collé contre l’oreille. Ses conversations étaient assez peu variées, tournant toujours autour des chiffres de l'entreprise, des conversations que tu connaissais par coeur à force de les entendre depuis ton enfance. Mais quand il avait parlé du country club, tes oreilles s'étaient mise en alerte sans même que tu ne t'en rends compte. Tu ignorais le véritable sujet de la conversation mais tu savais que ton père allait demander à Stevens, l'un de ses hommes de passer à la maison pour ensuite aller déposer des documents à un autre riche et puissant homme d'affaire qui semblait passer son après-midi au golf. Tu ignorais son nom, tu ignorais tout de cette course mais tu avais tout de même déboulé dans son bureau, l'air sur de toi, prétextant avoir vaguement entendu parler du country club où tu allais justement pour passer une après-midi de détente avec Becky. Becky qui n'était pas au courant et pas dans la ville mais qu'importe. Ton père ne vérifie jamais les mensonges que tu lui racontes, il est bien trop occupé avec les siens. Tu lui avais raconté ton besoin de soleil et de piscine avant la reprise des cours dans quelques jours et le stress que tout cela allait engendrer. Comme toujours, tu évitais de lui parler de la spécialisation que tu avais choisi, craignant le jour de la vérité comme la peste. Consciente que ce manque de courage va faire beaucoup de dégâts dans ta vie, consciente aussi de la chance d'avoir un père qui pose si peu de questions. Votre conversation avait tout de même durée presque trois minutes avant que son téléphone ne sonne à nouveau, il t'avait tendu une grosse enveloppe qu'il avait pris le temps de fermer pour des raisons de confidentialité et t'avait proposé de faire un massage en guise de remerciements. Tu lui avais alors simplement souri avant de disparaître dans ta chambre pour te préparer. Tu allais au country club depuis des années, enfin tu avais ton abonnement depuis des années mais tu y allais beaucoup moins que ses derniers mots où tu passais presque toutes tes journées là-bas. Enfilant une simple robe en dessus de ton maillot de bain, l'enveloppe glissée dans un sac beaucoup trop grand pour une simple serviette, on t'entendait râler à l'autre bout de la propriété sur les clefs égarées de ta voiture. Le country club n'était pas dans la ville, mais il n'était pas très loin et une dizaine de minutes plus tard, tu passais le portail de sécurité avant de confier tes clés à un voiturier. Sac sur l'épaule, lunettes noires sur le regard, l'allure assurée, on ne pouvait pas vraiment t'éviter.
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Jacob Milano
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Sujet: Re: Jaspen ~ summer is coming to an end Jeu 26 Sep - 17:03
Il la vit au loin, ses lunettes noires cachant son doux regard. Son cœur rata un bond, comme à chaque fois qu’elle débarquait devant lui. Aspen n’aurait jamais dû lui faire cet effet-là. Elle n’aurait jamais dû rentrer dans sa vie de toute façon, ou du moins pas de cette manière. Et dès qu’il la voyait, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle le détesterait quand elle saurait. Même si la sincérité de ses sentiments n’était plus à douter. Mais cela, Aspen n’en avait aucune idée. Il n’était pas encore prêt à lui avouer et à tenter quoi que ce soit. Il fallait qu’il suive le plan de son père, se rapprocher d’elle, sans vraiment franchir le pas tout de suite. Jouer ce jeu dangereux dans lequel l il était en train de se faire prendre. Puis après la garder auprès de lui et convaincre son père d’investir dans le country club. Et pour le moment, il suivait les consignes. Jacob s’approcha d’elle, la saluant d’un regard complice. – Je te manquais déjà, c’est ça ? Ils s’étaient vus la veille au soir juste après son service. Rien ne s’était encore passé entre eux, mais la tension était palpable. Leur relation n’était pas secrète, mais ils n’en faisaient jamais trop en public, attendant de se retrouver seuls plus tard. – Rendez-vous dans le cinéma dans deux heures ? Il s’éloigna quand elle acquiesça et deux heures plus tard, ils se retrouvaient tous les deux dans un coin à l’abri des regards. Jacob avait privatisé le cinéma pendant deux heures, mentionnant à son père la raison. Celui-ci avait accepté, bien trop heureux que son fils suive le plan. – Ça va depuis hier ? Il s’approcha d’elle pour lui faire une accolade un peu plus qu’amicale, puis se laissa tomber sur l’un des sièges du cinéma. Ses yeux se plongèrent dans les siens, sans qu’il ne puisse lâcher le regard. Elle était terriblement belle et toute la situation l’effrayait de plus en plus.
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