we rise by lifting others

Tu as des enfants ? Tu en veux ? : Mmh. j'ai... j'ai toujours aimé les enfants et ai toujours voulu en avoir... mais je peux pas. Tu penses avoir réussi ta vie ? : Oulah, c'est vague, ça, comme question. Y'a pas qu'une seule manière ou qu'un seul point sur lequel on peu réussir la vie, alors, bah... ça dépend, quoi. Professionnellement, oui, en tout cas, ça c'est sûr que j'ai réussi. Quels sont tes regrets ? : D'avoir accepté de vous parler, vu toutes les questions que vous m'posez. Nan, mais, c'est que c'est délicat, comme question. On a tous des regrets, plus ou moins grands, après, si vous parlez de ceux qui ont vraiment influé ma vie d'aujourd'hui... oui, je suppose que j'en ai. Mon mariage, par exemple. Tu es amoureux/se ? : Oh, oui. Fou amoureux de mon premier amour de toujours : les pizzas. Tu faisais quoi y a 10 ans ? : Y'a dix ans, donc à 25 ans... bah, j'essayais de survivre en tant qu'interne a l’hôpital. Et d'avoir une vie à côté. Pas chose facile, vous pouvez m'croire.

in your phone
Tu passes du temps sur ton mobile ? : Quand j'me fais chier, un peu, oui. Quelles sont tes applications préférées ? : j'en ai pas tellement, à vrai dire. Tu es sur les réseaux sociaux, lesquels tu utilises le plus ? : j'utilise pas ces trucs là. J'ai bien un profil facebook et instagram, mais très franchement, je les utilise surtout pour parler à mes amis en messages privés. A qui as tu envoyé ton dernier sms ? : à ma soeur, pour lui prévenir que j'aurais du retard à notre rendez vous.

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the light is coming

(1) j'viens d'une famille assez modeste. Une mère secrétaire, un père vendeur en magasin et un simple appartement. Oh, et, un chat et une petite soeur ! J'ai eu une enfance relativement tranquille. Bien sûr, je suppose que mes parents devaient parfois avoir quelques problèmes, comme tous les adultes. Mais ils nous l'ont jamais fait ressentir, à ma soeur et moi. Même s'ils ne cédaient pas à tous nos caprices, ils nous ont quand même offert tout ce dont ils étaient capables, ils nous ont toujours soutenu et encouragé dans n'importe quel projet et pour ça, j'peux que les remercier encore mille fois. C'est que c'est pas donné à tout le monde d'avoir une enfance si douce et joyeuse. Bon, à l'époque, on était des enfants, alors on s'en rendait pas forcément compte, c'était comme normal, pour nous - et il nous arrivait de nous penser les gamins les plus malheureux d'la planète. Mais on était juste perché dans notre monde de gosses.

(2) J'ai toujours eu à coeur de rendre mes parents fiers. J'sais bien qu'y'en a pour qui c'est que des conneries, parce que putain, le nombre de fois ou on m'a sorti des "pense à toi d'abord" et compagnie, je les compte même plus. C'que les gens comprenaient pas, c'est que c'était justement en pensant à moi, que je réfléchissait comme ça. Parce que c'est pas comme si mes parents me forçaient à quoi que ce soit. C'était moi qui voulait les rendre fiers parce que leur faire plaisir me faisait plaisir. Et c'est pour ça que j'voulais viser un métier qui puisse à la fois les rendre fier, à la fois m'faire me sentir accompli -parce que non j'étais pas con, j'savais bien qu'il fallait aussi que ça m'plaise-. C'est comme ça qu'l'idée de pédiatre a germé dans mon esprit. Pour moi, c'était évident que ça devait être un métier avec les enfants. J'ai toujours aimé les enfants, m'occuper d'eux, jouer avec eux, tout ça. Et la médecine, y'avait pas mieux pour faire plaisir à mes parents. Alors quand on mixe le tout, et que j'me disais que je pourrais passer ma vie à sauver ou au moins aider des enfants, moi il m'en fallait pas plus. C'était juste la carrière rêvée, à tous les niveaux.

(3) Avec un objectif pareil, heureusement pour mon cul que j'ai toujours été le genre à fond dans ses études. Ah ça, sinon, ça aurait été un peu compliqué pour moi. Pour moi, c'était super important d'être le meilleur de partout, et j'donnais vraiment d'ma personne pour y arriver. Pour autant, j’étais pas non plus dans le cliché du mec qu'a pas de vie, aucun ami ou j'sais pas quoi. Des amis, j'en avais pas mal. J'ai toujours été d'un naturel sociable, proche des gens tout ça. Du coup, j'ai jamais eu de mal à m'faire des amis, à chacune de mes nouvelles classes. Bon, par contre, ils savaient tous à quel point les études étaient importantes pour moi, alors ça surprenait jamais personne quand j'refusais à chaque fois leurs sorties ou j'sais pas quoi. Bon, c'est sûr, j'me faisais charrier et ça les faisaient chier parce qu'ils voulaient que j'sois là... mais, dommage pour eux, j'étais buté. Mais j'regrette absolument pas, parce que sans ça, j'aurais jamais pu réussir aussi bien dans mes études. J'me dis parfois, qu'si j'avais été un peu plus influençable et que j'aurais lâché des révisions pour aller m'amuser avec eux... okay, j'aurais eu du bon temps, mais après, à long terme, j'l'aurais bien regretté. J'suis content d'pas avoir cédé aux tentations. J'ai fais l'bon choix.

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